« Rose des Vents

Sujet: « Rose des Vents 30/06/08, 04:36 am

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C’était bien banal. Une journée comme les autres, sans cataclysme, sans être bien important… Quelques oiseaux qui traversaient en flèche le ciel, cachant dans l’espace de quelques centièmes le soleil qui éclairait les lieux d’une lumière bienfaisante. L’endroit, calme placide… Sans nom. Il n’en avait pas besoin d’un. C’était un endroit magnifiquement bien entretenu par Mère nature. De l’eau claire et limpide coulait dans ses ruisseaux, et les saules pleureurs ne faisaient qu’ajouter le relief à la scène. Quelques volailles chantonnaient ci et là, leur ton de voix si élevé qu’on aurait cru irréel. Oui. Un rêve. Quelque chose d’impossible à saisir. Saisir en tant qu’être vivant. … Saisir en tant que loup. Dans cet étang s’abreuvait un petit être aux yeux de feu. Un petit être frêle, mais fort, aux petites oreilles et aux yeux espiègles. Un louveteau, petit du loup, la meute ne se trouvant qu’à quelques lieues de là.

Un cœur placide, un regard vide, dénué d’émotions... Une expression amorphe. Voilà ce qui décrivait le portrait de ce petit animal aux longues jambes. Arc-bouté sur une pierre, le corps accroupi et la tête basse, la langue du louveteau lapait sans précipitation cette eau pure et riche. Elle étincelait de mille feux, sous les yeux ébahis du jeune être, qui dressa les oreilles par la même occasion. Bien que sa race soit un animal soudé, qui travaille souvent en équipe, celui là semblait vouloir rester seul, à contempler le paysage, à sentir le vent… Une brise se leva, doucement, sans hâte, et vint soulever les mèches du jeune qui leva la tête. La course de cette brise s’acheva dans les feuilles des saules qui tintèrent comme un essaim de cloches, qui résonnèrent dans les alentours. Un silence calme, une journée calme. Haraïk, c’était son nom. Le lac sans nom, malgré son sol taché de rouge, c’était son logis, un endroit où il allait pour y retrouver une âme sereine.

« Ah...

L’eau s’était fendue en plusieurs ondes d’écume, qui allèrent disparaître contre les rochers, plus loin. Un simple sourire se dessina sur les lèvres d’Haraïk, qui dressa lentement les oreilles. Cet endroit, c’était un endroit désert. Un endroit idéal où se recueillir et trouver du temps à se parler soi-même. Le vent essuya la poussière accumulée au sol, et transporta notre jeune en une sorte de transe, le laissant voguer loin. Très loin, errant dans ses propres pensées. Son regard s’était perdu dans son reflet habilement dessiné par l’eau, qui coulait en quelques petites cascades à ses côtés. Haraïk reprit bientôt ses esprits, et s’assied au sol, sa queue enroulant ses antérieurs, son poil clair saillant sous la journée en perspective.

Sujet: Re: « Rose des Vents 30/06/08, 05:06 am

Par-ci, par-là. Indéterminés, parfois légers, parfois très clairs. Ils s’élevaient sans qu’on puisse prévoir où, et s’allongeaient sur le temps qu’il leur plaisait. Parfois longs, parfois courts. Ici, dans cet endroit qui, lorsqu’on l’écoutait attentivement, vous soufflait à l’oreille, de par son silence, qu’on s’y trouvait seul, il s’élevait régulièrement. Mais, pour une fois, il n’était pas agressant. Juste agréable. Qu’était ce ‘‘il’’? Un chant, mes amis. Le chant doux, délicat et pur de ces petites créatures peureuses que sont les oiseaux. Au dessus des têtes, par moment, des frétillements délicats, indiquant que les chanteurs sautillaient sur leurs branches. Le bruissement léger, impeccable des goûtes de rosées, qui glissent avec lenteur sur le feuillage, pour finalement venir s’écraser, en doux chatouillement atterrissant sur la truffe. Ça, c’était la paix. Loin des vois, loin des plaintes. Loin des cris incessants et de l’excitation générale que semblaient ressentir les jeunes, ces temps-ci. Ça, mes amis, c’est ce que l’on appel vivre. Vivre au plein sens du terme. Pas de sensations fortes, pas de victoires gloirifiantes, de combats épiques ou d’adversaire tant hait. Juste le bruit des plumes qui s’ébrouent, et la sensation des gouttelettes contre l’extrémité des oreilles et du museau.

Étais-ce à cause de sa cécité? Pour être honnête, elle n’aurait pas pu le dire. Elle ne parvenait pas à ce souvenir. Trouvait-elle de tels bruits aussi apaisants, avant? Ou bien, passaient-ils pour futiles parce qu’à l’époque, elle ne vivait que de sensations fortes, comme les autres? Ça importe peu, maintenant. Tout s’qu’elle savait, c’est que maintenant qu’elle ne pouvait plus les voir, toutes ces scènes si tranquilles avaient pris une immense valeur, là, dans son cœur. Slas. Voila comment on l’appelait. Slas, celle dont les yeux sont morts. Morts presque à la naissance. N’est-ce pas dommage? Certes. Et elle sera la première à venir vous le dire. ‘‘Quel dommage… À cet instant, mes amis, vous ignorez tout ce que je donnerais, pour apercevoir cet oiseau, perché sur sa branche’’. Et non pour pouvoir agir de nouveau comme les autres.

Puis soudain, un intrus dans ce paysage. Le bruit de l’eau lentement secouée. Un son très délicat, mais qui indique à coup sûr la présence d’un autre. Que faire? Demi-tour? Non. Sa patte gauche vint déplacer doucement la terre, devant elle. Ses griffes s’appuyèrent momentanément sur un objet plus dur que les autres. De sa patte, Slas en fit lentement le tour, et décida après quelques centimètres, qu’il s’agissait là d’un obstacle. Alors, elle laissa de nouveau glisser ses griffes au sol et, petit pas par petit pas, contourna la pierre et continua sa route. De nouveau, ses oreilles se pointèrent alors qu’un léger soupir venait fendre le silence. Un soupir aisé, reposé. L’autre présence était donc à sa place, ici. Comme elle. Tant mieux. Rare étaient ceux qui se recueillaient dans la tranquillité. Ceux-la étaient précieux. Ceux-la savaient savourer les vrais plaisirs de la vie. Savourer une partie de se qu’elle aurait tant aimer pouvoir apprécier de nouveau.

Sujet: Re: « Rose des Vents 30/06/08, 02:05 pm

C’était tranquille, très tranquille. Le silence régnant sur ses terres sans nom, mais le sol rougeâtre n’étant pas très accueillant pour certain. Le soleil était également présent, la température étant agréable puisque l’été était enfin arriver. Soudainement, un long chemin menant à l’étang était visible, deux petites silhouette pouvant se dessiner au loin. Ces deux là avait l’air bien calme, donc pourquoi ne pas aller faire un tour?

Se plaçant délicatement à nouveau sur ses quatre pattes, le glyph wolf quitta le saule pleureur, s’avançant vers l’eau cristalline dont il avait tant envie de boire. D’une démarche lente, il s’avança en direction de ce qui pourrait combler sa soif, qui était désormais présente. Ne voulant point accélérer le pas, il vit la fille de Stalker, après plusieurs minutes de marche. Remarquant que celle-ci était aveugle, il ne posa pas de question assez inutile comme d’autre aurait fait. La tête basse, sans être triste pour autant, il marcha encore pendant cinq à six minute, pour enfin arriver à destination.

Se couchant délicatement mais surtout très lentement au sol, il n’avait pas remarquer que son cousin était très proche le lui. Admirant la volée de corbeaux passant au dessus, il tourna par la suite son regard vers l’eau, et se mis à s’abreuver pendant quelques minutes. Regardant son reflet dans cette chose douce et rafraîchissante, il donna un coup de patte pour ne plus le voir, apercevoir son physique ne l’intéressant pas du tout. Se remettant à nouveau debout, il continua sa marche lente, avant d’apercevoir son cousin.

Celui-ci ayant l’air bien calme et détendu, inutile de prononcer le moindre mot, de réagir. Sulbau se contenta de l’observer pendant une dizaine de seconde, sourire aux lèvres. S’éloignant petit à petit de lui, ne voulant pas déranger Haraïk, celui aux marques bleues retourna se coucher près d’un autre saule pleureur, bien installer confortablement à l’ombre. Tournant son doux regard sur Slas, puis vers l’aînée de la portée de Twilight et SquallTramp, il leva les yeux vers le magnifique ciel clair, des oiseaux presque constamment visible dans les airs.

La température étant toujours aussi agréable, le jeune pris la décision de sortir de l’ombre, voulant profiter du beau temps aujourd’hui. Retournant en direction de l’étang, les deux pattes avant plonger dans cette magnifique eau, un liquide rouge s’en échappant, Sulb’ releva la tête vers le ciel, un corbeaux se plaçant juste à sa droite par la suite. Tournant délicatement sa tête, le bruit d’une roche tombant dans l’eau faisant partir ce minuscule être de teinte sombre.

Il n’avait pas besoin d’autre chose, le calme et le silence étant l’unique chose qu’il demandait. Pensant à son très cher père, qui devait probablement être déçue du caractère de ses deux jeunes, il réfléchissait si il devrait commencer à lui parler un peu plus, malgré qu’il n’en ait pas envie.

*Magnifique...*

Pensa t'il, les yeux lever vers le haut. Nul envie de partir était présente, malgré que beaucoup aurait penser qu'il s'ennuyait énormément, puisque la seul chose qu'il faisait était d'admirer le paysage, et de marcher d'une démarche lente.

Sujet: Re: « Rose des Vents 02/07/08, 03:08 am

( M'attendez pas, j'reperai après Slas :3 )

Sujet: Re: « Rose des Vents 02/07/08, 09:01 pm

Ma-gni-fique!

Voilà ce qu'aurait pensé n'importe qui, qui aime la vie, qui la vit à plein battant, quelqu'un d'heureux. Je ne dis pas que cette loupiote ne,st pas heureuse, mais , ses pensées se faisaient plus du genre ...

* C'est beau, mais moins que moi...*

Mais bon.... On est pas tous parfaits! Sauf elle, naturellement...
Mais on s'écarte du sujet.

Avançant, la tête haute, la queue bien relevé, les yeux fermés, Viyan se pavanait comme un paon dans cet endroit si calme. Relevant les pattes bien hautes pour ne pas les salir, elle avait l'air d'une petite princesse, en fait, d'une grande princesse. Les desert wolves ont tous de grandes pattes, ou du moins la majorité, c'est bien connu! Vous tous, vous avez eût la malchance d'avoir cette jeune louve au caractère déplaisant de cette grandeur. Avançant entre les saules pleureurs et les autres arbres et arbustes du décor, Viyan levait les pattes avec délicatesse et bien que sa démarche pour ne pas se salir aurait probablement été étrange et laide pour quelqu'un, celle de la louvette était gracieuse. Il faut dire qu'elle l'avait pratiqué longtemps! Et par chance -pour elle mais pas pour vous- , son grand frère ne l'avait pas suivit jusqu'ici. S'approchant de plus en plus de l'étang, ayant parfaitement remarqué la présence des autres jeunes, la petite démone ouvrit brusquement les yeux en se stoppant, contractant ses muscles et se mis à courir pour finalement, s'arrêter brusquement près de l'eau, et de pousser ~~-légèrement-~~ sur le loupiot aux marques bleus. D'un sourire ''machiavélique'' , elle le regarda tomber à l'eau, en se reculant pour ne pas s'éclabousser.
L'eau s'étant arrêter d'arroser la rive de l'étang, Viyan se rapprocha et en lappa l'eau malgré que le loupiot soit toujours dans l'eau. Le foudroyant de son regard fushia, une pointe d'amusement dans ces joyaux. Relevant la tête après s'être hydraté, elle passa devant le loupiot aux yeux jaunes-oranges , lui glissant la queue sous le nez pour terminer sa marche près de la louvette aveugle. Oh là! Elle allait sortir une remarque... =3 Assis bien droite, elle détaillait la loupiote du regard, puis, après un moment, déclara:

- Je suppose que tu n'a rien vu venir, toi, la rouquine !

ricanna-t-elle. Pff! Vraiment, une vraie peste celle-là!
Maintenant qu'elle était assise et qu'elle s'était incrusté dans le petit groupe, elle n'en repartirerait pas de si tôt...

Sujet: Re: « Rose des Vents 03/07/08, 03:02 am

Apaisée par la calme respiration de ses deux compagnons, silencieux et inconnus, Slas s’était allongée sur la roche, le museau sur les pattes. Une douce brise venait caresser son pelage, jouant et emmêlant tendrement ses courtes mèches. Quelques frissons parcouraient parfois son corps encore en développement, lorsque le vent parvenait à se frayer un chemin jusqu’à sa peau fragile. La petite restait calmement immobile, telle une statue, érigée pour guetter paisiblement sur la source, et dont la pierre se serait peu à peu couvert de mousse colorée. Que de calme, que de silence. Soit, un moment merveilleux. Mais bien sur, trois jeunes gens solitaires ne pouvaient espérer la paix bien longtemps. D’agréables minutes s’étaient déjà écoulées, quand se mirent à retentir le bruit alarmant de l’humus et des feuilles mortes qui craquent et crissent sous les pas d’un loup. Un loup qui n’faisait pas particulièrement attention à sa discrétion. Ses deux compagnons n’étant pas encombrants pour deux poils, la jeunotte ne se méfia pas tout de suite. Elle se contenta de redresser les oreilles, pour écouter sans grande attention l’approche de Viyan’. L’odeur de cette dernière c’était mêlée à celle de Sulbau et Hara’. De plus, les crissements étaient plus forts, plus près.

Puis d’un coup, retentit le claquement qui accompagnait à tout coup la chute d’un corps solide dans l’eau. Les gouttelettes éclatèrent un moment, s’écrasant parfois de nouveau dans l’eau dans un bruit d’éclaboussure, ou terminant silencieusement leur course sur la roche. Slas cru même sentir le liquide froid frôler l’extrémité de l’une de ses pattes. Parlant de pattes, c’était mêlé au raffut le bruit de celles de la pauvre victime, qu’on avait projeté à l’eau. Et les crissements qui recommençaient. Cette fois convaincue que la nouvelle venue ne pouvait être qu’une gêneuse, la rouquine replia lentement ses pattes avant sous elle et les déplia, pour ainsi se trouver assise. Elle cligna des paupières, bien que ce fut inutile, et pointa les oreilles vers Viyan’, dont les pas venaient de s’arrêter, tout près.

- Je suppose que tu n'a rien vu venir, toi, la rouquine !

Ah. Bien entendu. Venant d’une louve qui balance les autres à l’eau, c’était prévisible. Ça n’en restait pas moins très bas. Slas n’avait jamais compris l’intérêt qu’éprouvaient certains loups à faire mal aux autres. Car oui, cette moquerie l’avait blessée. Comment aurait-il pu en être autrement? Elle devrait porter ce fardeau toute sa vie, c’était déjà assez pénible comme ça. Un léger soupir remonta le long de ses poumons, et se stoppa juste avant de se manifester. Elle avait pris l’habitude de ne rien laisser paraître, même dans ses périodes de déprime. Elle ne commencerait pas maintenant, et surtout pas pour un commentaire aussi futile. La petite louve se releva lentement sur ses quatre pattes et fit glisser silencieusement sa patte sur le sol poussiéreux.

-Je ne t’ai pas vue venir, certes, mais je n’en ai pas eu besoin. Tu fais autant de bruit qu’un ours effrayé, ma pauvre amie.

Sa voix était basse, et aussi vide que son regard. Elle ne pouvait nier qu’elle était fière de sa réplique, mais elle n’en montrerait rien. Déjà, ce n’était pas son genre, mais en plus, ça ajouterait à la scène. Alors sur ce, Slas planta là la trouble-fête et s’approcha du bord de l’étang, tendant légèrement le museau les bruits que faisait Sulbau en nageant, pour tenter de déterminer si il était en situation difficile. Après tout, les louveteaux savaient souvent nager instinctivement, mais pris de surprise, il était bien possible que la victime ait paniqué.